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  • Photo du rédacteurMichèle Devernay

Masterclass "Synopsis facile"

On se retrouve aujourd'hui pour le bilan d'une autre masterclass de l’école d’écriture 2.0 de Cécile Duquenne : "Synopsis facile". Une masterclass qui m'a été bien utile début septembre, lorsqu'il m'a fallu me lancer dans le synopsis éditeur de Ta peur dans une poignée de poussière. Si je n'ai pas tout gardé des conseils de Cécile, sa méthode m'aura au moins permis de disposer d'un premier jet que j'ai ensuite pu retravailler plus aisément.


Crédits image : Svitlana

Commençons par un petit rappel des différents types d'auteurs, correspondant chacun à une façon différente de structurer leur créativité. L'objectif n'est pas de se mettre dans des cases pour se mettre dans des cases, mais de bien insister sur le fait qu'il existe à peu près autant de processus d'écriture que d'auteurs, et qu'il n'y a pas de vérité absolue.

  • Le jardinier laisse aller sa créativité dans tous les sens et se sert du premier jet pour découvrir son récit.

  • L'architecte structure sa créativité dès le synopsis, il découvre la totalité de son récit à ce moment-là et la peaufine au cours du premier jet.

  • Le jarditecte est plus jardinier qu’architecte, il commence un synopsis de travail avant le premier jet, mais il ne le termine pas. Il avance un peu par à-coups, entre synopsis et premier jet.

  • L'archinier est plus architecte que jardinier, il écrit un synopsis complet mais sans trop le détailler.

Je fais clairement partie des archiniers, sauf pour le dénouement. Il n'est en effet pas rare que je ne connaisse pas la fin de mes histoires au moment où je commence à les écrire. Ça dépend tellement de l'évolution de mes personnages que je préfère laisser faire et voir venir. Mais revenons un peu à nos moutons : un synopsis, qu'est-ce que c'est ? C'est un résumé objectif de votre histoire, sans suspens. C'est le squelette de votre scénario, votre plan. Il en existe deux types : le synopsis de travail, cher aux architectes, et le synopsis éditeur.


Le synopsis de travail vous est destiné, à vous, l'auteur. C'est un outil qui doit vous permettre de tester la solidité et la cohérence de votre histoire, sans forcément la figer. Il se réalise pendant ou après la création des fiches de personnages, et avant ou pendant la rédaction de votre premier jet. Sa forme est totalement libre, du moment qu'il contient les informations essentielles, à savoir qui fait quoi, pourquoi, où et quand.


Le synopsis éditeur est, comme son nom l'indique, destiné aux éditeurs auxquels vous allez soumettre votre récit. Il sert à montrer que vous savez écrire une histoire cohérente, qui mérite d'être lue et qui correspond aux critères de qualité de l'éditeur. L'objectif est tout simplement de lui donner envie d'aller plus loin et de découvrir votre manuscrit. Il doit être écrit à la troisième personne du singulier et au présent de l'indicatif, sans effet de style ni suspens d'aucune sorte, sur une à trois pages, selon les éditeurs.


Cécile propose une mise en forme que j'ai trouvée très intéressante, bien qu'assez inhabituelle a priori :

  • La note d’intention : uniquement si nécessaire.

  • Le contexte : quatre ou cinq lignes dédiées à la présentation de l'univers, aux enjeux généraux.

  • Les personnages : deux ou trois lignes pour chacun des personnages principaux (leur prénom, leur âge si c'est pertinent, leur rôle dans l'histoire, leurs motivations, la direction dans laquelle ils vont évoluer).

  • Le synopsis : les événements du récit en restant le plus factuel possible.

Même si, au final, vous ne conservez pas cette mise en forme pour votre synopsis, je vous conseille de l'utiliser, car elle a le mérite de vous forcer à poser les choses sur le papier. Un synopsis éditeur ne s'écrit pas en une fois et il sera toujours temps plus tard d'y intégrer le contexte ou des informations concernant vos personnages.


Enfin, faites vous relire par une personne qui ne connaît pas encore votre histoire, et qui sera ainsi à même de vous signaler les faiblesses narratives de votre synopsis. C'est-à-dire les choses qu'elle ne comprend pas parce que vous les avez peut-être mal formulées, ou celles qui peuvent passer pour des incohérences parce que vous avez choisi de faire l'impasse sur un détail important.


Comme d'habitude, la masterclass contient bien plus d'informations et d'astuces que je n'en évoque ici, ce n'est qu'un bref aperçu destiné à vous donner une idée. Si vous pataugez sur votre synopsis, elle est faite pour vous, non seulement pour tout ce qu'elle contient, mais aussi parce que Cécile a un côté immensément rassurant qui vous aidera à faire les choses avec davantage de sérénité.


Michèle

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